Quelque 300 personnes ont assisté lundi après-midi à Avusy (GE) à l'enterrement d'Adeline, la jeune sociothérapeute retrouvée morte le 13 septembre après avoir accompagné un violeur récidiviste en sortie éducative.
Des bancs et des haut-parleurs avaient été installés à l'extérieur de l'édifice pour permettre à chacun de suivre les obsèques.
Le président du gouvernement genevois Charles Beer, le patron du Département des affaires régionales, de l'économie et de la santé Pierre-François Unger et le chef du Département de la sécurité Pierre Maudet étaient présents aux funérailles. Les conseillers d'Etat ne se sont pas exprimés, conformément aux souhaits de la famille.
Des collègues réunis à Chêne-Bourg
Une cérémonie de recueillement avait réuni en matinée à l'extérieur de l'Hôpital des Trois-Chênes (GE) plus d'une centaine de collègues d'Adeline, aussi bien de la prison de Champ-Dollon, où elle travaillait, que des Hôpitaux, auxquels était rattaché le centre de réinsertion des détenus dangereux de La Pâquerette.
"Rien ne sera jamais plus comme avant", a déclaré Christian Antonietti, président de l'Union du personnel du corps de police. Celui-ci a encouragé ses collègues à ne pas céder à la haine et a rappelé les qualités humaines d'Adeline qui avait choisi "d'offrir le souffle chaud du vent plutôt que les chaînes".
ats/moha
Le Conseil fédéral suit de près l'enquête
Le Conseil fédéral, qui se dit bouleversé par l'assassinat d'Adeline, suit de près l'analyse des causes qui ont conduit à ce drame, a déclaré lundi la ministre de la Justice Simonetta Sommaruga.
Le gouvernement évoquera des pistes dans un rapport sur le contrôle de l'exécution des peines prévu début 2014.
Lorsqu'un tel drame arrive, on se demande toujours ce qui n'a pas fonctionné et comment éviter qu'un nouveau cas se produise, a estimé la conseillère fédérale lors de l'heure des questions du National, interpellée par des élus UDC, PDC et PLR.