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Pierre-François Unger a toujours délégué la gestion de la Pâquerette

Le centre de la Pâquerette est situé dans l'enceinte de Champ-Dollon. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Le centre de La Pâquerette surveillée "de trop loin" / Audio de l'info / 1 min. / le 18 octobre 2013
En 12 ans, le conseiller d'Etat genevois Pierre-François Unger n'a jamais demandé d’éclaircissements sur la gestion de la structure de la Pâquerette dont il avait la responsabilité, selon la RTS.

Le ministre de tutelle du centre de réinsertion de la Pâquerette, Pierre-François Unger, déléguait totalement la gestion de l'institution à l'opérationnel, alors que cette structure dépendait du Département de la Santé jusqu'à l'affaire Adeline. Depuis, ce centre de réinsertion est passé dans le giron du Département de la Sécurité.

"Un fonctionnement bizarre"

Selon la RTS, jamais, en 12 ans, Pierre-François Unger n'a demandé d'éclaircissements par rapport au fonctionnement de ce centre. Hormis une visite où il aurait constaté un "fonctionnement un peu bizarre", il se serait contenté de lire les rapports annuels et de constater certaines tensions entre les responsables de la prison de Champ-Dollon et ceux de la Pâquerette, supervisés par les Hôpitaux universitaires genevois (HUG).

En réalité, les difficultés qui ont émaillé le fonctionnement du centre de réinsertion étaient gérées par l'ancien responsable de la médecine pénitentiaire aux HUG. La gestion lointaine par Pierre-François Unger est aujourd'hui dénoncée par certains. Le conseiller d'Etat, lui, estime que son rôle n'était pas d'entrer dans le management opérationnel de l'hôpital.

Sylvie Belzer/vkiss

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Il n'y a pas de risque zéro, selon Pierre Maudet

"Il faut dire honnêtement à la population que le risque zéro n'existera jamais", a souligné vendredi le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet dans Le Temps.

Revenant sur la mort d'Adeline, le responsable de la sécurité croit "à la responsabilité individuelle, et donc à la participation active du détenu dans sa réinsertion. Mais tout le monde n'est pas récupérable", a-t-il souligné.

Pierre Maudet a aussi justifié la décision de pouvoir demander au juge retarder la sortie d'un délinquant potentiellement dangereux: "Il faut que le doute bénéficie à la société".