"Les emplois de solidarité sont sévèrement remis en cause et menacés": tel est le constat de 34 employeurs genevois à vocation sociale qui, ensemble, emploient la grande majorité des 750 personnes bénéficiant d'un emploi de solidarité (EDS) dans le canton. Ces emplois sont dans le collimateur notamment des syndicats.
Pas d'alternative
Pour les défenseurs des travailleurs, ces emplois alimentent le dumping salarial en pratiquant des salaires trop bas. Face à ces attaques, les entreprises sociales ont tenu à monter au créneau pour défendre le dispositif. Elles estiment qu'il n'y a pas d'alternative aux EDS, si ce n'est l'assistance sociale.
Elles reconnaissent cependant qu'il faut améliorer le système. Leur message est directement destiné au nouveau Grand Conseil élu le mois dernier et au Conseil d'Etat qui sortira des urnes dimanche.
Mathieu Cupelin/oang
Un cadre précis
Les EdS sont destinés aux personnes précarisées, dont le salaire est payé jusqu'à hauteur de 75% par l'Etat.
Ils ne devraient pas concurrencer l'économie de marché traditionnelle et devraient rester hors du champ des missions de service public.
Mais une entreprise avait récemment employé des EdS à des tâches de voirie.