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L'entrée du MCG au Conseil d'Etat très commentée dans la presse

Mauro Poggia fait son entrée au gouvernement genevois. [Jean-Christophe Bott]
Elections genevoises, revue de presse romande / Audio de l'info / 3 min. / le 11 novembre 2013
Alors que le scrutin de dimanche a fait connaître les sept élus au Conseil d'Etat genevois, l'arrivée du MCG a défrayé lundi, mais sans grande passion, les chroniques de la presse du jour.

La presse revient abondamment lundi, quoique sans s'enflammer, sur l'accession du Mouvement Citoyen Genevois au gouvernement genevois, en la personne de Mauro Poggia, élu dimanche en septième position avec 41'127 voix.

"La face polie du MCG"

"Les électeurs ont privilégié l'homme qui représente la face polie de la formation opposée aux frontaliers plutôt que l'agitateur qu'est Eric Stauffer", commente 24 heures. La Neue Zürcher Zeitung lui emboîte le pas, voyant en Mauro Poggia un "populiste social": avec lui, c'est le MCG "soft" qui entre au gouvernement, estime le quotidien zurichois, qui souligne qu'au sein même de son propre parti, certains trouvent que Mauro Poggia est un "demi-MCG". "Il est parvenu à capter des voix au-delà de la droite pure", résume La Liberté.

Les comparaisons avec la Lega tessinoise n'ont de même pas manqué de pleuvoir, à l'instar du Corriere del Ticino, qui estime que désormais Genève "ressemble au peu au Tessin".

"Signal d'alarme pour Berne"

"L'entrée du MCG au gouvernement cantonal doit sonner comme une alerte dans toute la Suisse", s'alarme de son côté l'éditorialiste du Temps, qui dénonce un "nationalisme spécifiquement genevois" au moment où des votations fédérales sensibles se profilent sur les questions de l'immigration et de la croissance démographique. Le quotidien genevois relaie également les inquiétudes d'élus en France voisine sur cette présence nouvelle au gouvernement genevois.

Le Courrier, lui aussi, file la comparaison, et cite le politologue tessinois Oscar Mazzoleni, pour qui l'arrivée de la Lega au pouvoir n’a pas provoqué de tournant politique majeur. "Elle mène une politique pragmatique, modérée et consensuelle. Et cela ne l'empêche pas de maintenir son identité protestataire à l’extérieur du pouvoir exécutif."

kkub

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Isabel Rochat (PLR) a été la plus biffée

Grande perdante du scrutin, la sortante Isabel Rochat (PLR) est la candidate la plus biffée par les Genevois. La libérale, qui a terminé 9e à quelque 4000 voix de la 7e place, a été barrée 7230 fois lors de ce 2e tour.

Les deux élus du Parti démocrate-chrétien ont aussi été significativement tracés. Luc Barthassat a lui été biffé 3294 fois, alors que son collègue Serge Dal Busco l'a été à 1763 reprises.

A l'opposé, les prétendants au Conseil d'Etat les moins rayés par les électeurs ont été Anne Emery-Torracinta (PS) et Pierre Maudet (PLR), biffés respectivement 554 et 569 fois.