A Genève, 21 caméras de vidéosurveillance vont être installées dans le quartier des Pâquis. Le Grand Conseil a adopté jeudi soir, par 61 oui et 32 non, un crédit de 1,9 million de francs pour ce projet pilote.
Pour la gauche, qui a refusé ce crédit, l'investissement est disproportionné par rapport à l'efficacité réelle de la vidéosurveillance. L'effet préventif n'est pas assuré. "La délinquance va se déplacer", a estimé le socialiste Roger Deneys.
Un outil supplémentaire
Frédéric Hohl (PLR) a reconnu que les études sur son efficacité sont contradictoires. "La vidéoprotection ne va pas résoudre tous les problèmes, mais c'est un outil supplémentaire", a-t-il souligné. Pour sa collègue Nathalie Fontanet, l'essentiel est que les agresseurs soient retrouvés. Un avis partagé par le MCG et l'UDC.
De son côté, le magistrat Pierre Maudet, en charge de la Sécurité, a dénoncé un débat idéologique. "On cherche tous les prétextes possibles et imaginables pour tuer le projet", a-t-il lancé.
ats/gchi