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Les enfants syriens réfugiés, "une génération sacrifiée", selon le HCR

Jeunes réfugiés syriens du camp de Ketermya au sud du Liban. [Nabil Mounzer]
Le HCR publie un rapport sur la "génération sacrifiée" syrienne / Le 12h30 / 3 min. / le 29 novembre 2013
Le Haut Commissariat aux Réfugiés a qualifié vendredi de "génération sacrifiée" les enfants syriens réfugiés, estimés à 1,2 million. Parmi eux, près de 4000 sont orphelins.

"Une génération sacrifiée", voilà comment le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) qualifie les enfants syriens qui vivent dans les camps. Dans son rapport publié vendredi, le HCR livre les conclusions de son enquête en Jordanie et au Liban.

Sur 2,3 millions de réfugiés, plus de la moitié, soit 1,2 million, sont des enfants. Près des trois-quart ont moins de 12 ans. Selon le HCR, il s'agit d'une génération traumatisée physiquement et psychologiquement qui n'aura pas eu droit à l'enfance.

Sans famille

Parmi eux, près de 4000 sont orphelins - "ou séparés de leurs parents, les familles ayant souvent été séparées au moment de la fuite", précise Fatoumata Lejeune Kaba, porte-parole du HCR.

Selon le rapport, 294'300 enfants syriens ont trouvé refuge en Turquie, 385'000 au Liban, 291'200 en Jordanie, 77'120 en Irak, 56'150 en Egypte et plus de 7600 en Afrique du Nord.

Ariane Hasler/kkub

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Génération d'enfants apatrides

Le HCR relève également une difficulté supplémentaire pour les enfants syriens nés dans les camps hors de Syrie: privés d'extraits de naissance, ces derniers se retrouvent de fait sans nationalité.

Pour le HCR, il faudrait que les pays hôtes des camps de réfugiés mettent en place des procédures pour les apatrides, mais aussi qu'ils soient soutenus par la communauté internationale pour mettre en place des infrastructures, telles des écoles, pour aider cette génération d'enfants.

Des jeunes appelés à travailler

Les auteurs de l'étude ont également constaté que de très nombreuses familles réfugiées sans ressources financières envoient leurs enfants travailler pour assurer leur survie.

En Jordanie et au Liban, les chercheurs ont constaté que des enfants, certains âgés de sept ans seulement, travaillent de longues heures pour un maigre salaire.

Une étude effectuée dans onze des douze gouvernorats de Jordanie montre que près d'un ménage réfugié sur deux survit en partie ou totalement grâce au salaire d'un enfant.

Du coup, une majorité d'enfants réfugiés syriens ne va pas à l'école.