Les Services industriels de Genève (SIG) ont encore injecté 850'000 francs dans la société Ennova, un montant qui représente la dernière tranche des 33 millions de prêts sans intérêt consentis à la société tessinoise depuis plus de deux ans. Ce versement est d'autant plus surprenant que les SIG n'ont aucune assurance de voir le divorce devenir effectif au 31 décembre, malgré l'accord conclu entre les deux parties.
Dépendance d'Ennova
Le président d'Ennova, Claudio Zanini, assure qu'il va honorer ses engagements. Mais plusieurs sources sont sceptiques, puisque les différents audits menés par les SIG ont montré qu'Ennova était dépendante de l'ex-régie genevoise. Ces mêmes sources affirment que les 850'000 francs supplémentaires permettront à la société tessinoise de continuer à payer ses employés.
Si Ennova ne trouve pas les millions nécessaires pour honorer l'accord conclu, c'est le partenariat qui prévalait avant la séparation, jugé très défavorable pour les SIG, qui reprendrait ses droits.
Francesca Argiroffo/oang
L'accord de novembre
Les termes de l'accord conclu début novembre sous l'égide du conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet sont restés secrets. Mais ils stipulent qu'Ennova rachète les parts détenues par les SIG (20%) pour 15 millions de francs d'ici la fin de l'année.
La société laisse également aux SIG deux projets éoliens estimés à 8 millions de francs.
Au final, les SIG perdent la moitié des 46 millions qu'ils avaient injectés dans Ennova.