Les Genevois se mobilisent pour dénoncer les appartements vides

A Genève, le débat sur les logements laissés vides est relancée sur Facebook. Une page dédiée à la dénonciation des cas  - "Appartements vides à Genève" - connaît un bon succès depuis sa création jeudi. Un succès qui s'explique entre autres par le fait qu'à Genève, la loi interdit de laisser des logements abusivement vides en période de pénurie.

Au premier juin 2013, selon l'Office cantonal de la statistique (OCSTAT), il y avait 800 logements vacants à Genève. Le terme "vacant" désigne les logements disponibles à la location. C'est de ce chiffre que provient le fameux taux de vacances: 0,36% en 2013. A la même période, l'OCSTAT recensait 270 logements vides. Il faut savoir que les logements "vides" ne sont pas disponibles à la location.

Distinction entre "vacant" et "vide"

Cependant, des citoyens se posent des questions au sujets du recensement et de la frontière qui sépare "vacant" et "vide". Les fondateurs de la page Facebook soupçonnent la présence de logements illégalement sorti du marché.

La page "Appartements vides à Genève" a rassemblé près de 300 adeptes en moins de deux jours. Les délateurs ont déjà signalé une quarantaine de logements vides. Ils donnent les adresses. Il est évidemment difficile de connaître le statut légal de cette absence de locataires.

Structurellement, c'est le travail du Département de l'aménagement, du logement et de l'énergie (DALE) de séparer le bon grain de l'ivraie. En période de pénurie, le DALE dispose d'ailleurs d'un arsenal légal qui peut aller jusqu'à l'expropriation des fautifs.

Pierre-Antoine Preti/rber