La construction des 100 places de détention de La Brenaz 2, à côté de la prison de Champ-Dollon à Puplinge (GE), est freinée. La justice genevoise a octroyé mercredi l'effet suspensif aux deux recours déposés par l'association Bien vivre à Puplinge et la commune.
La décision du Tribunal administratif concerne tant l'autorisation de construire du 26 novembre que celle de défrichement d'une forêt.
Zone non constructible
Le bâtiment est prévu dans une zone non constructible. L'Etat aurait donc dû lancer une procédure de déclassement qui aurait dû être approuvée par le Grand Conseil, relève Horace Gautier, membre et avocat de l'association Bien Vivre à Puplinge. Au lieu de cela, il a agi par voie de dérogation.
L'association n'est pas opposée à une augmentation de la capacité d'accueil de l'établissement, mais elle attend des actes de l'Etat. Selon Horace Gautier, la qualité de vie des habitants de Puplinge n'est pas prise en compte.
Le canton peut faire recours dans les dix jours contre le prononcé de l'effet suspensif.
ats/jvia
Crédit de 70 millions de francs
Le Parlement genevois a accordé en novembre un crédit de 70 millions de francs pour créer ces 100 places de détention supplémentaires sur le site de La Brenaz qui en compte actuellement 68.
L'établissement ainsi agrandi sera destiné, dès 2017, à la détention administrative. Entre 2015 et 2017, il devra servir à désengorger la prison de Champ-Dollon pour l'exécution des peines.