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Les détenus de La Pâquerette à Genève étaient payés pour être soignés

Le centre de La Pâquerette est situé dans l'enceinte de la prison genevoise de Champ-Dollon. [Salvatore Di Nolfi]
Le centre de La Pâquerette est situé dans l'enceinte de la prison genevoise de Champ-Dollon. - [Salvatore Di Nolfi]
Alors que le centre de détention genevois de La Pâquerette a fermé ses portes après l'affaire Adeline, de nouvelles révélations montrent que les prisonniers étaient rémunérés pour suivre leur thérapie.

Un montant de 17 francs 50 par jour pour suivre une sociothérapie: voici comment le centre de détention genevois de La Pâquerette rémunérait ses prisonniers, révèle vendredi la Tribune de Genève.

La direction justifie cette contrepartie, parce qu'elle considérait que les détenus devaient être payés pour faire un travail sur eux-mêmes, poursuit le quotidien genevois.

Vague d'indignations

"C'est surprenant. Cela n’existe, à ma connaissance, nulle part ailleurs", s'exclame le président de la Fédération suisse des établissements de privation de liberté Thomas Freytag dans les colonnes du quotidien genevois.

"Payer des gens pour les motiver à participer à la sociothérapie ne me paraît pas être un motif adéquat", renchérit pour sa part Philip Jaffé, professeur de psychologie à l'Université de Genève.

moha

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La polémique enfle

L'établissement genevois, qui a fermé ses portes le 15 janvier dernier, est déjà au coeur de plusieurs polémiques sur son fonctionnement, notamment parce que la direction autorisait les détenus de fréquenter des prostituées.

La fermeture de La Pâquerette est présentée comme provisoire, et ce en attendant l'ouverture du nouveau centre pour délinquants mentalement perturbés "Curabilis" en avril prochain.