La situation reste tendue dans la prison genevoise de Champ-Dollon. "Nous passons à côté du drame en permanence", s'alarme son directeur Constantin Franziskakis samedi dans la Tribune de Genève.
La prison a été le théâtre entre le 23 et le 25 février de plusieurs rixes entre détenus qui ont fait 34 blessés. Ces altercations, "d'une violence jamais vue", impliquaient à chaque fois une centaine de personnes. Elles opposaient des détenus albanais à des détenus d'origine maghrébine.
Mesures de sécurité
Une rencontre a été organisée avec des représentants de chaque communauté concernée pour tenter de pacifier la situation. "Mais le dialogue n'a pas pris. Deux d'entre eux ont commencé à s'invectiver", explique Constantin Franziskakis.
D'autres mesures de sécurité "indispensables" ont été prises: les repas en commun ont été supprimés, les séances de sport dans la grande salle suspendues et les promenades sont effectuées de manière séparée pour chacun des groupes.
ats/dk
Problème de surpopulation carcérale
La prison de Champ-Dollon, conçue pour 387 places, accueillait 848 détenus jeudi, soit un taux d'occupation de 219%.
L'établissement, prévu à l'origine pour la détention préventive, sert aussi pour l'exécution de peine, faute de place ailleurs.
Des projets sont en cours, dont la Brenaz 2 qui proposera 100 places supplémentaires.