Un mandat d'arrêt international a été lancé contre un professeur des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) à la demande du Ministère public genevois. Le responsable de l'unité de génétique psychiatrique, sous le coup d'une plainte pénale des HUG pour gestion déloyale et escroquerie, est actuellement domicilié dans la région de Montpellier en France.
Joint par téléphone jeudi par la RTS, le médecin incriminé s'est dit innocent, et sous le choc: "Je conteste formellement ces accusations. Je me suis impliqué de manière passionnée dans mon travail."
Plainte pénale et mandat d'arrêt international
Le mandat d'arrêt international a été émis le 13 février, a indiqué jeudi Vincent Derouand, porte-parole du Ministère public genevois, confirmant une information du Temps. Une autre plainte pénale pour les mêmes motifs a été déposée conjointement par l'Université de Genève (UNIGE) dont dépend la Faculté de médecine.
Le professeur a d'ores et déjà annoncé son intention d'organiser sa défense avec des avocats français et suisses.
Préjudice de 1,7 million de francs
Le montant total du préjudice s'élève à 1,7 million de francs pour les deux plaignants, dont un million pour les HUG et 700'000 pour l'UNIGE. Le blocage des avoirs du professeur a été requis au Ministère public dans l'idée d'une possible restitution, a précisé le service de communication des HUG.
ats/kkub
Sous-traitance d'analyses en question
Les soupçons de malversations à l'encontre de ce médecin ont été rendus publics en décembre dernier. Les HUG avaient alors annoncé l'ouverture d'une enquête administrative ainsi que le dépôt d'une plainte pénale.
Le professeur a été suspendu, et les HUG ne commentent pas davantage cette affaire qui est en cours.
Des investigations internes avaient montré des anomalies dans les dépenses liées à des sous-traitances d'analyses. Les factures d'un laboratoire externe étaient en effet systématiquement envoyées à l'adresse de la fondation du médecin incriminé.
Les malversations supposées auraient duré des années.