Les fonctionnaires genevois manifestent contre la politique salariale
Des centaines de fonctionnaires genevois sont descendus dans la rue mercredi pour manifester contre le projet de politique salariale Score du Conseil d'Etat. Ils exigent l'ouverture de négociations.
Réunis en cortège depuis la Place Neuve à Genève, un millier de fonctionnaires ont manifesté mercredi à l'appel du Cartel intersyndical de la fonction publique.
Cette manifestation a valeur de baromètre du rapport de force à venir dans les négociations autour du projet de loi, qui divise de fait les fonctionnaires entre "gagnants" et "perdants".
La transparence sur les critères fixés dans le projet est l'une des trois revendications syndicales, avec la demande d'ouverture de négociations et le report de la date du dépôt de loi, annoncé pour l'automne.
Primes supprimées
En outre, certaines professions, dont les policiers et les agents de détention, verront leurs primes et indemnités supprimées. "Dire qu'il y aura des catégories gagnantes est un leurre", a déclaré à l'ats Albert Anor, du SSP, qui a condamné une compression des bas salaires et une augmentation des hauts.
Pierre-Antoine Preti/oang
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Bataille de chiffres
Les syndicats se félicitent du succès de leur manifestation. Cependant, les chiffres ne sont pas les mêmes entre les syndicats et certains journalistes. Ainsi, si les syndicats ont dénombré 3500 à 4000 personnes, les journalistes ont dénombré 1100 à 1500 manifestants.
Protestations sectorielles
Les fonctionnaires les plus lésés ont déjà fait connaître leur colère de manière sectorielle.
Les enseignants ont refusé, avec succès, le projet de différencier les salaires entre cycle d'orientation et post-obligatoire.
Les animateurs socio-culturels, de leur côté, ont organisé un "cortège funèbre" mercredi dans la matinée.
Les gardiens de prison annoncent une grève de deux heures jeudi à la mi-journée dans tous les établissements du canton.