Une majorité du Grand Conseil a dit deux fois non samedi à la création de commissions d'enquête parlementaire (CEP) lors d'une séance demandée par le MCG et l'UDC. Les deux partis avaient déposé deux motions.
La construction de la ligne ferroviaire entre Cornavin et Annemasse (F) (CEVA) est bien gérée, selon la majorité des parlementaires. Le risque de retard était connu dès le début des travaux du chantier. Il est dû aux recours des opposants soutenus par le MCG.
Manoeuvre électoraliste
Tous les partis non signataires de la motion ont considéré que les commissions existantes permettent d'obtenir des réponses à leurs questions. Ils ont accusé le MCG de manoeuvre électoraliste à 30'000 francs, le coût de la tenue de cette séance extraordinaire.
Une CEP sur les Services industriels de Genève (SIG) a aussi été rejetée. Mais les députés ont accepté de renvoyer la motion du MCG et de l'UDC à la commission de contrôle de gestion, afin d'identifier la responsabilité du gouvernement.
ats/olhor
Gouvernance du chantier conforme
La commission de contrôle de gestion dispose d'un rapport de l'Inspection cantonale des finances et du contrôle fédéral des finances. Ce document conclut que la gouvernance de ce chantier est conforme aux bonnes pratiques, a souligné le président du Conseil d'Etat François Longchamp.
L'exécutif a aussi récemment mis en place un comité d'experts externes, constitué de l'ingénieur civil et conseiller national vaudois Olivier Français, de l'ingénieure Beth Krasna, de la spécialiste en gestion des conflits Birgit Sambeth Glasner et de l'ancien chef du Service valaisan des routes et cours d'eau Albert Fournier. Il fera le point sur la situation tous les trois mois, a promis le ministre des Transports Luc Barthassat.