A partir de dimanche, les travailleurs frontaliers français travaillant en Suisse ne pourront plus se faire rembourser leurs frais de santé auprès d'une assurance privée française et devront intégrer la Sécurité sociale.
Le basculement se fera graduellement sur un an, en fonction des échéances des contrats d'assurance.
Environ 90% des 170'000 personnes résidant en France et travaillant en Suisse avaient opté pour une assurance privée, souvent moins onéreuse et qui permettait la plupart du temps de se faire soigner dans les deux pays.
Frontaliers inquiets
Ce "droit d'option" pour une assurance privée, qui durait depuis plus de 50 ans, a finalement été supprimé par Paris. La Sécurité sociale continuera de prendre en charge les soins entamés en Suisse, mais au tarif "Sécu" français.
L'annonce de ce changement de régime avait suscité beaucoup d'émoi, les frontaliers s'inquiétant notamment de la perte de leur pouvoir d'achat et du flou entourant le remboursement des soins délivrés en Suisse.
ats/ptur
Les frontaliers profitables à Genève, selon une enquête
D'après une enquête du Matin Dimanche, le canton profite plus qu'il ne pâtit de ses frontaliers étrangers actifs, réalisant un gain de quelque 382 millions sur un an.
C'est avec l'imposition que la Cité de Calvin gagne le plus: les frontaliers actifs ont généré 467 millions de francs en 2012, soit 53% des revenus engendrés par cette main-d'oeuvre.