Erwin Sperisen doit être acquitté puisque le dossier d'accusation contre lui ne tient pas la route. Telles sont les conclusions des avocats de l'ancien chef de la police du Guatemala qui ont tenu mardi leurs plaidoiries devant le Tribunal criminel de Genève.
Selon la défense, Erwin Sperisen n'est en rien responsable des supposées exécutions extrajudiciaires de détenus qui lui sont reprochées.
Un rôle d'observation uniquement
Me Florain Baier s'est attaché à démontrer que les détenus étaient armés et résistaient lors de l'opération policière dans la prison de Pavon, qui s'est soldée par la mort des détenus. Il n'y a donc pas eu d'exécutions ciblées et sommaires comme le retenait l'acte d'accusation.
Dans tous les cas, lors de l'intervention dans la prison, Erwin Sperisen n'a joué qu'un rôle d'observation et de supervision, et non de commandement opérationnel. S'il y a eu des dérapages de commandos policiers secrets, il n'en est nullement responsable.
Pour l'avocat, la seule issue possible est l'acquittement et la libération du double national suisse et guatémaltèque, après presque deux ans de prison préventive.
Mathieu Cupelin/lan
Plaidoiries de la partie plaignante
Lundi, les avocats de la partie plaignante avaient plaidé une responsabilité pleine et entière d'Erwin Sperisen dans les 10 assassinats de détenus dont on l'accuse.
Le verdict est attendu le vendredi 6 juin.