Après n'être pas rentré dimanche dans la structure genevoise de semi-liberté La Pâquerette des Champs, le détenu condamné en 2005 à 15 ans de prison pour l'assassinat d’une prostituée dans le quartier des Pâquis demeurait introuvable jeudi (lire: Un détenu s'est enfui d'une structure de semi-liberté genevoise).
Expliquant sa fuite parce qu'il en avait "ras-le-bol" après s'être vu refuser une demande de libération conditionnelle, ce ressortissant français avait accordé sous couvert d'anonymat un entretien à l'émission Mise au Point au mois de septembre.
"Un fou impossible à cerner"
Dans cette interview l'homme appelé "C.", exposait les conditions de détention à La Pâquerette quelques jours après la mort de la sociothérapeute Adeline. Désireux de se différencier clairement du meurtrier présumé de la jeune femme, "C" décrivait ce dernier comme "un fou impossible à cerner".
Il expliquait aussi notamment que "ce n'est pas parce qu'un détenu s'évade qu'il va commettre un crime".
Le sujet de Mise au Point du 22 septembre 2013 dans lequel intervenait "C.":
Annabelle Durand et Marion Faliu/gax
Pas d'enquête parlementaire sur l'affaire Adeline
Saisis d'une motion socialiste soutenue par l'UDC et le MCG demandant une enquête parlementaire sur l'affaire Adeline, les députés au Grand Conseil genevois ont rejeté le texte jeudi soir par 48 voix contre 45, a relevé le site de la Tribune de Genève.
"Pas dangereux", selon son avocat
Cet homme n'a pas été considéré comme ayant un potentiel dangereux par le psychiatre qui l'avait examiné à l'époque de son procès, a relevé son avocat Me Vincent Spira mercredi.
Il avait tué une prostituée alors qu'il était sous l'emprise de drogues. Il a eu une conduite irréprochable en prison depuis sa condamnation, a-t-il ajouté.
Sa demande de liberté conditionnelle avait été refusée, car le condamné ne disposait pas d'un permis de séjour en Suisse. Les juges n'étaient du coup pas assurés que cet homme puisse bénéficier d'un suivi thérapeutique en France et qu'il puisse travailler dans son pays. Il devait déposer une nouvelle demande cette semaine accompagnée de toutes les garanties, affirme l'avocat. Depuis plusieurs mois, le fuyard travaillait la journée en tant que menuisier.