Le nouveau projet de loi sur la police a été publié vendredi soir après son examen par la commission judiciaire du Grand Conseil, qui a fait quelques retouches par rapport au projet de réforme déposé par le conseiller d'Etat Pierre Maudet.
Il prévoit une vaste réorganisation, avec notamment la fin de la gendarmerie, dont les missions sont divisées en plusieurs nouveaux corps de police.
La police judiciaire reste à part
Le point le plus saillant - que tous les partis ont accepté - est sans doute la nouvelle organisation du corps de police. La gendarmerie disparaît, elle laisse place à une organisation par missions: il y aura dorénavant la police-secours, pour les interventions d'urgence, la police de proximité, pour la présence sur le terrain et la prévention, et encore la police routière. La police judiciaire reste à part.
Mais dans sa globalité, le projet de loi n'a été adopté en commission que par une courte majorité PLR, PDC et UDC.
Mathieu Cupelin/olhor
Plusieurs points de la loi critiqués
Si plusieurs points de la nouvelle loi fâchent la gauche, comme les mesures d'enquête préventives ou les mesures d'éloignement applicables aux mendiants, les critiques les plus virulentes ont émané du MCG,
Le Mouvement citoyen genevois parle d'une loi bâclée. Il regrette par exemple l'omission de l'obligation d'être suisse pour l'ensemble des tâches policières. Ou encore l'introduction du port obligatoire d'un numéro de matricule pour identifier les agents. C
Ces positions défendues par le MCG sont proches de celle des syndicats policiers - il y a d'ailleurs eu polémique lors des travaux en commission, quant à un possible conflit d'intérêt, puisque les trois représentants du MCG dans cette commission sont d'actuels ou anciens policiers.