Des assistants de sécurité ont été placés sous enquête administrative à Genève par le Conseil d'Etat pour avoir manifesté vendredi dernier devant le siège du Département de la sécurité, selon une information de la RTS. La mesure concerne une vingtaine d'entre eux, qui s'étaient présentés en uniforme, masqués et armés.
Leur action choc a été jugée inadmissible par le chef politique de la police, Pierre Maudet, et par la cheffe de la police Monica Bonfanti. Si le droit de manifester est garanti, le port de l'uniforme et de l'arme est prohibé lors de telles actions. Pour ces responsables, la ligne rouge a été franchie.
Statut hybride jugé pénalisant
En plus des policiers, Genève compte 180 assistants de sécurité publique (ASP), chargés notamment du convoyage de prisonniers et de tâches de surveillance et administratives.
Une soixantaine d'entre eux avaient manifesté vendredi, pour dénoncer un statut hybride pénalisant au sein de l'administration.
Mathieu Cupelin/kkub
Le syndicat en attente
Sabine Furrer, secrétaire syndicale au SSP, et co-organisatrice de la manifestation, confirme l'information mais dit attendre la fin des enquêtes administratives avant de se prononcer.
Les sanctions disciplinaires prévues dans la loi peuvent aller jusqu'à la révocation avec effet immédiat.