A Genève, les assistants de sécurité publique (ASP) ont débrayé jeudi toute la journée en signe de protestation. Ils réclament l'équité de traitement et le paiement de leurs heures supplémentaires conformément à la loi sur le personnel de l'administration cantonale (LPAC).
Accompagnée par le Syndicat des services publics (SSP), 30 à 40 personnes se sont relayées au cours de la journée dans le centre-ville et devant le Département de la sécurité et de l'économie pour faire signer une pétition de soutien.
Celle-ci demande qu'ils bénéficient des mêmes compensations que les policiers lorsqu'ils assurent des tâches de police (lire encadré).
Cinq classes de salaires plus bas
Les ASP demandent que Pierre Maudet, leur magistrat de tutelle, corrige les erreurs de classification du personnel. "Certains ASP sont engagés jusqu'à cinq classes de salaire en dessous de la fonction qu'ils occupent réellement", a relevé Blaise Ortega, du SSP.
ats/sbad
Soumis à la loi sur la police?
Pierre Maudet avait proposé de les soumettre à la loi sur la police, en cours de révision. Il a fait machine arrière, regrettent les ASP. Le projet de loi a été accepté en commission et sera débattu par le Grand Conseil le 28 août.
Statut hybride sans compensation
La majorité des ASP est armée et effectue un travail proche de celui de policier. Ils sont notamment utilisés pour le convoyage de détenus, le renvoi de personnes refoulées et la sécurité des ambassades.
Soumis à la loi sur le personnel de l'administration cantonale (LPAC), ils ne peuvent toutefois pas bénéficier des compensations versées aux policiers (assurance-maladie, débours, vacances).
Selon le SSP, ils sont, en revanche, traités comme des policiers lorsqu'il s'agit de payer leurs heures supplémentaires et n'ont pas droit aux majorations prévues par la LPAC.