Le canton de Genève souhaite à terme utiliser la géothermie comme source d'énergie. Il a commencé lundi la prospection de son sous-sol dans le cadre de son programme GEothermie 2020.
Cette étude devrait s'achever en 2017 et conduire ensuite au creusement de forages exploratoires. La prospection est menée par les Services industriels de Genève (SIG).
La première étape consiste en des tests de géophysique. Ceux-ci se dérouleront jusqu'au 26 août entre Chancy et Bernex, sur une longueur de 8 kilomètres.
Energie renouvelable
A terme, la géothermie, qui constitue une source d'énergie locale renouvelable disponible toute l'année, pourrait couvrir les deux tiers des besoins en chaleur des Genevois.
La géothermie permettrait de réduire la dépendance du canton vis-à-vis des énergies fossiles qui constituent actuellement plus de 70% de l'énergie consommée à Genève, a rappelé le conseiller d'Etat Antonio Hodgers, chargé du département de l'aménagement, du logement et de l'énergie.
ats/jgal
Considérations techniques
Des ondes sonores seront envoyées dans le sous-sol jusqu'à 1500 mètres de profondeur. Leurs échos seront ensuite captés et analysés, comme le ferait par exemple le sonar d'un bateau ou une échographie.
Deux techniques pour envoyer des ondes sont utilisées en fonction du terrain: le camion vibreur et la chute de poids.
Cette prospection permettra d'améliorer la connaissance du sous-sol profond genevois, d'en établir une cartographie et de localiser les réservoirs d'eau dont le débit et la température sont suffisants pour exploiter la géothermie.
Les ingénieurs pourront ensuite procéder à des forages exploratoires précis. Le département des sciences de la Terre de l'Université de Genève (UNIGE) a été mandaté pour compiler et analyser les données récoltées
Un budget estimé à 100 millions de francs
Le coût du programme GEothermie 2020 est estimé à 100 millions de francs. Si le programme se déroule comme prévu, une possible exploitation de la chaleur de l'eau du sous-sol pourrait être envisagée dès 2020.
Les Services industriels de Genève investiront eux 20 millions dans le projet.