Alors que les Genevois sont appelés à se prononcer le 28 septembre sur l'initiative de l'UDC "Pour une traversée de la rade", les partis de l'Entente et la Chambre de commerce, d'industrie et des services de Genève (CCIG) ont lancé lundi une nouvelle initiative en faveur d'une grande traversée autoroutière du lac.
En juin dernier, les libéraux-radicaux avait déjà lancé l'idée d'un agrandissement du pont du Mont-Blanc. Désormais, c'est à nouveau la grande traversée qui a les faveurs des deux partis du centre-droit. Le PLR et le PDC l'ont votée à une large majorité.
Le texte de l'initiative ne spécifie pas si la traversée du lac doit se faire grâce à un pont ou grâce à un tunnel.
Sortir les voitures du centre-ville
"Clairement, nos membres nous ont dit que leur priorité est la grande traversée", explique le président du PLR genevois.
"L'objectif est de pouvoir boucler l'anneau qui permettrait de sortir les voitures du centre", poursuit Alain-Dominique Mauris, "alors que la traversée de la rade va amener les voitures au centre".
Pierre-Antoine Preti/oang
L'initiative de l'UDC en votation
L'initiative constitutionnelle de l'UDC "Pour une traversée de la rade" est soumise au peuple le 28 septembre.
Le texte demande la construction d'un tunnel sous la rade, entre l'avenue de France et le Port Noir, pour un montant estimé à 1,2 milliard de francs.
Le Grand Conseil avait préavisé négativement ce projet en février dernier et refusé de lui opposer un contre-projet.
Un tronçon autoroutier possiblement payant
Pour stimuler le projet et son financement, les initiants y ajoutent une large part de partenariat public privé.
La grande traversée du lac pourrait devenir également un des rares tronçons autoroutiers payants de Suisse, comme le tunnel du Grand St-Bernard.
Mais il faudrait, pour cela que l'Assemblée fédérale en accepte le principe.