La société de voiturage avec chauffeur Uber annonce son arrivée à Genève dès ce jeudi 4 septembre. Mais, pour les autorités, l'activité d'Uber n'entrerait pas dans le cadre légal actuellement en vigueur à Genève, comme l'a confirmé le Département cantonal de la sécurité et de l'économie (DSE) à la RTS.
La future nouvelle loi sur les taxis, qui a passé la rampe du Grand Conseil en juin dernier, est en effet soumise à référendum et, par ailleurs, attaquée au tribunal.
Sanctions
La phase actuelle offre deux options à qui désire se lancer dans le transport privé: soit travailler avec des taxis dûment équipés (tachygraphe, taximètre, montant de prise en charge), ou avec des limousines dont le prix de la course est fixée à l'avance.
Or, l'application pour smartphones d'Uber n'entrerait dans aucune des deux catégories, selon le DSE, qui précise que, si elle devient disponible, des contrôles seront effectués par des clients test et les chauffeurs s’exposent à des sanctions.
Aline Inhofer/pym
Les taxis genevois se disent sereins
La société Taxiphone fait savoir, dans un communiqué, qu'elle prend acte "avec une certaine nonchalance de ce nouveau fournisseur de services".
Taxiphone observe que ces sociétés utilisent des outils numériques moins performants que les taxis, et ne font pas vraiment pression sur les tarifs. Elles ne touchent qu’une faible portion de la demande générale, essentiellement les jeunes, qui utilisent peu les taxis.
Uber estime travailler légalement
Lors de sa conférence de presse jeudi, Uber a assuré que ses chauffeurs sont tous titulaires de licences vérifiées. Ils fonctionnent comme indépendants et Uber n'est qu'intermédiaire.
La société estime donc être en parfaite conformité avec la loi.