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Le procès du meurtrier présumé d'Adeline pourrait se tenir fin 2015

Fabrice A., le meurtrier présumé d'Adeline.
Fabrice A., le meurtrier présumé d'Adeline, au moment de son arrestation en Pologne.
ll y a un an, la sociothérapeute Adeline était assassinée près de Genève lors d'une sortie équestre avec un détenu récidiviste. Le procès de son meurtrier présumé pourrait se tenir fin 2015.

Le procès de Fabrice A. meurtrier présumé de la sociothérapeute Adeline le 12 septembre 2013 pourrait se tenir d'ici à la fin de 2015. A Genève, l'enquête pénale se poursuit.

Les auditions ont pratiquement toutes été effectuées, a indiqué à l'ats Henri Della Casa, le porte-parole du pouvoir judiciaire genevois. La place va maintenant être laissée aux experts psychiatres, qui doivent examiner le prévenu. Lors de récentes affaires criminelles, il a parfois fallu attendre trois ou quatre ans avant le jugement.

Sous pression

L'assassinat d'Adeline a mis les autorités sous pression. Deux rapports ont été rendus. L'un a fait état de graves dysfonctionnements au sein de l'administration.

L'autre, commandé par les Hôpitaux universitaires de Genève, s'est penché sur le fonctionnement de La Pâquerette, une unité carcérale de resocialisation des détenus dangereux pour laquelle travaillait Adeline et qui a été fermée.

Une dernière enquête a été ouverte contre la directrice du Service d'application des peines.

ats/pym

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Sortie thérapeutique

Le drame s'est produit alors que Fabrice A. effectuait une sortie thérapeutique en compagnie d'Adeline. Ils avaient rendez-vous dans un centre équestre du canton de Genève.

Après avoir tué son accompagnatrice, Fabrice A. s'est rendu directement en Pologne avec la voiture de la sociothérapeute . Il a été arrêté après quatre jours de cavale à frontière germano-polonaise. Fabrice A. a ensuite passé plusieurs semaines dans une prison polonaise avant d'être extradé vers Genève.

Remise en question du secret médical

Après le meurtre, les critiques ont plu sur la psychiatrie carcérale en Suisse romande. Genève, Vaud, Valais et le Jura veulent assouplir le secret médical.

Le ministre genevois de la santé Mauro Poggia propose d'obliger les médecins travaillant en milieu carcéral à communiquer les informations importantes qui permettent d'évaluer la dangerosité des détenus.

Les fédérations de médecins s'opposent à ces mesures qui empêcheraient l'établissement d'un lien de confiance avec les détenus.