Le Grand Conseil genevois a voté mardi soir la loi qui réorganise la police. Fruit de compromis, le texte a été adopté par 57 voix, contre 36 non et aucune abstention lors d'une session extraordinaire. Le Mouvement citoyens genevois (MCG) va lancer un référendum.
Le but était de terminer l'examen du projet de loi sur la police. Fin août, le Parlement avait supprimé du texte déposé par le gouvernement le ratio de 42 postes de policiers et assistants de sécurité publique (ASP) armés pour 10'000 habitants, comme à New York.
Référendum
Le MCG a maintenu son opposition à un texte qui ne tient pas compte de l'avis des syndicats et qui créera une "véritable usine à gaz". D'entrée, il a annoncé le retrait de ses amendements - une soixantaine. Il a toutefois à nouveau tenté de renvoyer le projet en commission.
Devant ces échecs, le parti a décidé de lancer le référendum. Dans un premier temps, il voulait consulter d'autres opposants, l'UDC et Ensemble à Gauche, mais a finalement précisé qu'il serait "ouvert à tous les groupes s’opposant à cette loi".
ats/jvia
Critiques à gauche comme à droite
De son côté, l'UDC était prête à soutenir ce texte à une seule condition: l'obligation pour les policiers d'être de nationalité suisse au moment de leur assermentation.
Mais l'amendement demandant l'inscription de ce principe dans la loi a été refusé, tout comme celui des Verts ouvrant la profession aux titulaires d'un permis C.
Ensemble à Gauche, enfin, a critiqué un projet de loi trop peu consensuel pour être adopté en l'état. L'extrême gauche a aussi dénoncé le peu de cas fait des ASP, dont la fonction n'est pas reconnue.