Au premier jour de son procès pour assassinat et tentative d'assassinat, l'ancien chef d'équipe des lignes électriques des Transports publics genevois (TPG) a expliqué ce qui l'avait poussé, en 2011, à tuer son chef par balle et d'avoir tenté d'abattre deux autres collaborateurs.
L'homme de 50 ans a estimé avoir été brimé, humilié et marginalisé par sa hiérarchie. Une humiliation qui expliquerait son geste, a affirmé la défense.
Haine des frontaliers?
De son côté, le Ministère public a évoqué une théorie supplémentaire, à savoir une haine des frontaliers, apparemment très répandue au sein de l'équipe. Le Ministère public a en effet rappelé que la victime et les deux autres personnes visées étaient toutes françaises.
Quant à l'accusé, il a nié à plusieurs reprises nourrir un quelconque ressentiment anti-frontaliers. Le prévenu ne niant pas toutefois avoir tué son chef, tout l'enjeu du procès sera la qualification du crime: meurtre ou, acte plus grave, assassinat.
Jordan Davis/hend
Précision de la RTS:
Dans un communiqué, le MCG s’offusque et prétend que la RTS a assimilé un présumé meurtrier à leur parti politique dans le Journal de 12h45 du 22 septembre 2014. La RTS précise donc, afin d’éviter toute mauvaise interprétation, qu’en aucun cas, nos journalistes ne font de lien direct entre le MCG et ce meurtre. Néanmoins, la question du militantisme politique du meurtrier présumé en faveur du MCG ayant été largement évoquée durant le premier jour d’audience, tout comme le climat de tension qui semblait régner entre travailleurs suisses et frontaliers au sein de la régie genevoise, il nous semble important d’apporter à la connaissance du public ces éléments de contexte.