Une partie du quartier genevois des Pâquis sera dès mercredi placée sous l'oeil scrutateur de 29 caméras de vidéosurveillance. Les images seront visualisées par des agents dans une salle spécialement aménagée au sein du nouvel Hôtel de police.
Ce dispositif, pour le moment unique en Suisse par son côté proactif, fera l'objet d'une évaluation au bout de deux ans.
Chaîne sécuritaire
La vidéoprotection n'est pas une fin en soi, mais un outil qui permettra de renforcer l'action de l'ensemble des acteurs de la chaîne sécuritaire, a expliqué devant la presse le conseiller d'Etat Pierre Maudet, chargé du Département de la sécurité et de l'économie. Le but n'est pas de substituer les patrouilles de police par des caméras, a ajouté le magistrat.
Le quartier chaud de Genève est le théâtre de trafics en tous genres et le terrain de chasse privilégié de certains petits délinquants, raison pour laquelle il a été retenu pour mener ce projet pilote.
ats/jgal
Un sentiment d'insécurité croissant
Le sentiment d'insécurité de la population genevoise a bondi, malgré une criminalité en baisse. Selon le Diagnostic local de sécurité 2013 dont les résultats ont été présentés en juin, il est passé de 37,2% en 2010 à 49,9% en 2013.
Les habitants jugent prioritaires les problèmes liés aux violences interpersonnelles, aux vols dans la rue et au deal de la drogue.
Les résultats sont quelque peu "paradoxaux", car "on vit à Genève une baisse marquée de la criminalité depuis le pic de 2011", avait alors déclaré Pierre Maudet.