Deux chambres à sas, où règne une pression négative, ont été aménagées par les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) afin de pouvoir accueillir des patients atteints par le virus Ebola. Le dispositif a été présenté lundi aux médias.
Les HUG ont été désignés par la Confédération pour diagnostiquer les cas d'Ebola en Suisse. Ce travail peut aussi être effectué par le laboratoire de Spiez (BE). A Genève, toutefois, la permanence est assurée 24 heures sur 24, tout au long de l'année.
Un dispositif coûteux
La gestion générale de la crise se fait au niveau fédéral. Deux référents ont été désignés dans chaque canton pour déclarer les cas. L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) désignera ensuite le lieu d'hospitalisation du ou des malades.
Le coût du dispositif que les HUG ont mis en place pour traiter un patient atteint d'Ebola qui aura été soit repéré en Suisse, soit rapatrié, s'élève à 200'000 francs.
ats/dk
Un protocole très lourd pour éviter les contagions
La prise en charge d'un malade atteint du virus Ebola demande beaucoup de ressources humaines.
Des équipes de trois personnes doivent être constituées, dont une qui a uniquement pour mission de superviser le protocole d'habillage et de déshabillage des soignants, afin d'éviter toute contagion.
Vu la pénibilité du travail sous la combinaison étanche, les équipes seraient appelées à se relayer souvent.
Le déshabillage des soignants est l'étape la plus délicate avec 27 points de procédure à suivre, a relevé le délégué à la sécurité aux HUG Pierre Brennenstuhl.
Le vaccin expérimental canadien a été expédié vers la Suisse
Le Canada a expédié lundi un premier lot de doses du vaccin expérimental contre le virus Ebola à destination d'hôpitaux à Genève, où il va être testé pour le compte de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a annoncé la ministre de la Santé canadienne Rona Ambrose.
Ces trois expéditions se feront par messagerie spécialisée aérienne à partir du Laboratoire national de microbiologie (LNM) de Winnipeg (centre), afin de limiter les risques de détérioration des vaccins en cas de "mauvaise régulation de la température", selon le ministère de la Santé.