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Genève vote sur la transformation de bureaux vides en logements

Les bureaux vacants sont nombreux à Genève, contrairement aux logements. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]
Genève vote dimanche sur la transformation de bureaux vides en logements / Le Journal du matin / 1 min. / le 8 juin 2015
Les Genevois se prononcent le 14 juin sur une loi initiée par le MCG pour faciliter la transformation de locaux commerciaux en logements. Les opposants, dont l'Asloca, sont à l'origine du référendum.

Qualifié de "cadeau fait aux spéculateurs" par ses détracteurs, le projet de modification de la loi sur les démolitions, transformations et rénovations de maisons d'habitation (LDTR) avait été présenté par le Mouvement Citoyen Genevois (MCG) comme une solution à la pénurie de logements.

Le texte, accepté en septembre dernier par le Grand Conseil, veut favoriser la transformation de bureaux en logements.

Craintes à propos du contrôle des loyers

Ce projet de loi "prétend lever les obstacles à la transformation de locaux commerciaux en logement en supprimant, pour les appartements qui seraient réalisés, tout contrôle des loyers", indiquait l'Asloca dans un communiqué en lançant le référendum. De fait, l'association de protection des locataires estime que "si le propriétaire souhaite transformer à nouveau le logement en bureau, il pourra le faire librement.

Ainsi, les nouveaux locataires devront assumer des loyers abusifs et s'exposent à des résiliations de bail pour changement d'affectation. Ils ne bénéficieront pas de la même protection que les autres locataires du canton".

Une campagne acharnée

Favorable au référendum, la gauche s'est heurtée, dans le cadre de la campagne, à des méthodes auxquelles elle n'est pas habituée. De nouvelles associations de locataires ont en effet vu le jour, peuplées de MCG et de leurs proches, distribuant des tracts pour le oui au nom des "valeurs de gauche".

Une méthode quelque peu déstabilisante pour la présidente du PS genevois, Carole-Anne Kast, qui souligne: "Ils avancent à visages masqués, ils n'assument pas ce qu'ils sont, c'est-à-dire des gens qui passent leur temps à combattre la gauche, à combattre les locataires. Pour la plupart, ce sont des gros propriétaires fortunés et qui visent à tromper l'électeur sur l'enjeu de cette votation".

Face à cela, le député MCG Ronald Zacharias, propriétaires d'immeuble et auteur de la loi en votations, rétorque que l'Asloca a établi son pouvoir sur la proportion "anormalement élevée" de locataires à Genève et sur la pénurie de logements.

jzim/jgal

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