"C'est notre main-d'oeuvre, gratuite et inoxydable, qui les fait tourner": le témoignage d'un ancien stagiaire de la société genevoise Covalence dans la Tribune de Genève de mardi est éloquent sur les pratiques de la firme, qui est pourtant spécialisée dans la notation éthique des entreprises.
Covalence a employé ces douze dernières années pas moins de 600 stagiaires non rémunérés, alors que l'entreprise ne compte toujours que deux employés payés, les deux cofondateurs.
Covalence se défend
Selon le quotidien genevois, Covalence employait 42 stagiaires en même temps en 2013 et encore davantage sur l'année en cours. Ils sont chargés de collecter des informations en ligne sur les firmes en vue de les classer selon leur niveau d'éthique.
Interpellé, l'un des cofondateurs de Covalence y voit une pratique courante aussi bien dans le monde associatif que dans le privé et il conclut: "Si je devais payer mes stagiaires, il faudrait mettre la clé sous la porte."
boi
Une politicienne réagit
La députée socialiste genevoise Caroline Marti se dit "choquée" par cette pratique dans la Tribune de Genève.
Selon elle, c'est la forme la plus criante d'exploitation dans le monde du travail.
L'élue est d'ailleurs à l'origine d'un projet de loi visant à mieux encadrer les stages.