La plupart des villes françaises situées le long de la frontière du canton de Genève, et partiellement du canton de Vaud, figurent sur la liste des communes qui pourront majorer de 20% la taxe d'habitation sur les résidences secondaires, selon le projet de loi des finances qui vient d'être présenté en Conseil des ministres à Paris.
Le texte prévoit une augmentation fiscale pour tous les biens situés en "Zone tendue" et qui ne sont pas loués. 28 agglomérations de l'Hexagone en font partie, dont celle de Genève-Annemasse.
Si cette nouvelle augmentation fiscale dans la zone frontalière est perçue comme un fardeau supplémentaire après la fin du choix de l'assurance maladie pour les résidents et la modification de la loi sur les successions, elle est aussi favorablement accueillie reçue par certains élus de la région. D'autant que la rétrocession prévue pourrait rapporter plusieurs dizaines de millions de francs à l'agglomération.
Une question d'équité entre propriétaires
Interrogé dans Le 12h30 de la RTS, Antoine Vielliard, maire de Saint-Julien-en-Genevois, y voit cependant avant tout un intérêt en matière d'équité entre les habitants en résidence principale et les propriétaires de résidences secondaires. "On a aujourd'hui environ 10% des habitants qui ne contribuent pas à l'effort d'investissements liés à l'agglomération et notamment en matière de mobilité", relève-t-il.
Estelle Braconnier/oang