La grève du personnel des Transports publics genevois (TPG) a été massivement suivie mercredi et les véhicules ne sont pas sortis des dépôts durant toute la journée.
Les bus et les trams seront toutefois de retour sur les routes jeudi matin, la grève n'ayant pas été reconduite, selon une décision prise mercredi soir.
Les employés des TPG ont de plus approuvé l'envoi d'une résolution au Conseil d'Etat. Ils demandent l'ouverture de négociations sur le contrat de prestation avant le vote au Grand Conseil.
Pas de service minimum mercredi
La direction de l'entreprise a dû renoncer mercredi au service minimum qu'elle voulait mettre en place. Seules les lignes TPG opérées par des sous-traitants ont fonctionné.
Au départ, seul le Syndicat du personnel des transports (SEV) avait appelé à la grève, rejoint ensuite par les deux autres syndicats de l'entreprise.
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Les tweets de nos correspondants sur place
ats/gchi/pym/tmun
Circulation relativement normale au centre-ville
Le chaos attendu par beaucoup sur les routes en raison de cette grève ne s'est finalement pas produit. "Nous n'avons pas constaté de grandes différences par rapport à un jour de semaine normal", a relevé le porte-parole de la police genevoise Jean-Philippe Brandt.
Selon lui, beaucoup de personnes ont dû anticiper l'absence de transports en commun et ont pris leurs dispositions pour y faire face. Sur les trottoirs, les piétons étaient plus nombreux que d'habitude. Les taxis, de leur côté, ont connu une journée particulièrement faste.
Le contrat de prestations en question
Les grévistes demandent au conseiller d'Etat genevois Luc Barthassat de retirer le projet de contrat de prestations 2015-2018 qui prévoit une soixantaine de licenciements au sein des TPG.
Ce contrat vient d'être accepté par la commission parlementaire des transports et la direction des TPG. Il doit encore recevoir l'aval du Grand Conseil à la mi-décembre. Il tient compte d'un manque à gagner de 14 millions de francs par an dû à l'entrée en vigueur de la nouvelle grille tarifaire le 14 décembre prochain.
Pour le Syndicat du personnel des transports, la mise en application de l'initiative pour la baisse des tarifs n'est qu'un prétexte pour faire des coupes.