Le directeur général ad intérim des TPG, Christoph Stucki, a tenu à s'excuser auprès des usagers pour les désagréments subis à cause de la grève des Transports publics genevois.
"Notre tâche aujourd'hui était de mettre sur pied un service minimum. Nous n’avons pas réussi et nous le regrettons beaucoup. Nous avons tout essayé, mais le syndicat a mis en place un piquet de grève de telle manière que ceux qui auraient voulu conduire ont été dissuadés", a-t-il déclaré au 12h30 de la RTS.
"Il est clair que les grévistes auront une retenue de salaire, mais il n’y a pas vraiment eu d’obstruction, donc il n’y aura pas de sanction", a-t-il ajouté.
Le conseiller d'Etat Luc Barthassat indigné
Quelques heures auparavant, toujours sur la RTS, le conseiller d'Etat Luc Barthassat promettait, lui, des sanctions "pour ceux qui font obstruction", en précisant qu'elles ne visaient pas le droit de grève.
"C'est inadmissible. Il y a obstruction des employés qui ont envie de travailler, par une partie minoritaire, puisqu'elle ne représente qu'un syndicat sur trois", s'insurgeait-il, avant d'annoncer une possible intervention policière.
L'interview de Luc Barthassat:
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kkub/pym
Pas de pourparlers en cours
Le directeur des TPG a par ailleurs rappelé qu'il n'y a pas de pourparlers en cours entre les TPG et les syndicats, étant donné que la grève préventive vise à peser sur le débat prochain au Grand Conseil à propos du contrat de prestation pour les années 2015-2018.
"Les TPG ont demandé une rallonge de 20 millions de francs pour ne pas avoir à envisager de licenciements. Si ce complément financier n’est pas accepté, je pense que nous aurons de nouvelles difficultés avec le front syndical", a-t-il prédit.
La faîtière des patrons qualifie la grève d'illégale
L'Union des associations patronales genevoises (UAPG) juge cette grève illégale. Elle a pour seul but de faire pression sur le Grand Conseil afin d'obtenir le retrait du contrat de prestations conclu entre l'Etat et la régie publique, dénonce l'organisme faîtier des employeurs.
L'UAPG déplore en outre la prise en otage des usagers pour des motifs d'ordre politique.
Unia dénonce des "dérives xénophobes"
Unia a apporté son soutien à cette grève, saluant la "lutte courageuse des employés des TPG" et dénonçant les "dérives xénophobes qui tentent de discréditer le mouvement en accusant de manière ignoble les collègues frontaliers."
Le syndicat appelle aussi les salariés du canton à faire preuve de solidarité.