Huit jours après la grève qui a paralysé les Transports publics genevois (TPG), les syndicats et les employés de la régie publique mettent la pression. Ils étaient près de 350 à défiler jeudi au centre-ville pour protester contre des licenciements.
"Mesures d'économie sur le dos du personnel des TPG: Pas question!", indiquait une banderole. Le défilé, parti de la Jonction, s'est terminé à l'Hôtel-de-Ville, où les manifestants ont copieusement sifflé le ministre des Transports Luc Barthassat.
Retrait du contrat de prestation exigé
"Barthassat t'es foutu, les TPG sont dans la rue", ont-ils scandé. Ils ont exigé le retrait du contrat de prestation 2015-2018 qui doit être discuté au Grand Conseil la semaine prochaine. Ce contrat prévoit, selon les syndicats, une diminution des prestations liée à la baisse des tarifs acceptée par le peuple.
"Le Conseil d'Etat veut appliquer de manière punitive et revancharde la baisse des tarifs", ont relevé les syndicats, qui dénoncent la suppression de 131 postes, dont 63 licenciements.
ats/gchi
Vers une grève de la fonction publique?
Une semaine après la grève massive des TPG, c'est désormais la fonction publique dans son ensemble qui envisage un arrêt de travail.
Les syndicats veulent faire monter la pression avant l'examen du budget genevois par le Grand Conseil dans trois semaines.
Le Cartel intersyndical de la fonction publique, réuni en assemblée jeudi soir, doit communiquer sa décision vendredi matin à 9h00.
L'assemblée générale, mardi prochain, entérinera ou non les décisions des délégués.
Le mouvement s'est agrandi
Le mouvement de protestation, lancé par le Syndicat du personnel des transports (SEV) a été rejoint par les deux autres syndicats actifs aux TPG, soit Transfair et l'Association syndicale indépendante du personnel (ASIP).
Les autres syndicats et les partis de gauche ont aussi exprimé jeudi leur solidarité avec le personnel des TPG.
La manifestation a rassemblé autant du personnel technique que des chauffeurs, a relevé Alain Perroud, président de Transfair.