Après les Transports publics genevois, près de 750 fonctionnaires et syndicalistes ont manifesté jeudi en fin d'après-midi devant l'Hôtel-de-Ville à Genève pour défendre le service public.
Ils ont dénoncé des "coupes inadmissibles" prévues dans le projet budget 2015 qui dégraderont leurs conditions de travail et mettront à mal les prestations publiques.
"Halte au déficit social", ont scandé les manifestants. Le Cartel intersyndical du personnel de l'Etat craint que les économies ne touchent les plus démunis et la classe moyenne.
Crainte de licenciements
"Ils ont osé enlever 18 millions à l'enseignement", a déploré Laurent Vité, président de la Société pédagogique de Genève (SPG), le syndicat des enseignants du primaire. Cette coupe pourrait déboucher sur des licenciements, a-t-il relevé.
Des sifflets et des huées étaient destinés aux députés du Grand Conseil qui siégeaient à l'Hôtel-de-Ville.
La vidéo du journaliste RTS:
vtom/sbad
Débrayage prévu le 16 décembre
Les associations du personnel de l'Etat exigent aussi l'abandon du projet de réévaluation des salaires SCORE impliquant une diminution pour un fonctionnaire sur deux.
L'assemblée générale du personnel s'est prononcée sur les mesures de lutte proposées par les syndicats et a notamment accepté un débrayage le 16 décembre.
L'arrêt de travail sera relayé auprès de l'ensemble de la fonction publique et du secteur subventionné. La résolution adoptée à l'unanimité par l'assemblée du personnel de l'Etat et du secteur subventionné prévoit aussi une manifestation et une assemblée le même jour.
La durée de l'arrêt de travail et les modalités de la manifestation restent à définir. L'assemblée a également maintenu un préavis de grève pour le mois de janvier.
Enfin, elle a décidé de soutenir un arrêt de travail le jeudi 11 décembre dans le secteur pénitencier, dont les conditions de travail se détériorent en raison du manque d'effectifs.
L'assemblée de la fonction publique à Genève vote en faveur d'un débrayage le 16 décembre. Et non le 18 comme prévu auparavant. (1/2)
— Jordan Davis (@jordancdavis) 4 Décembre 2014
Mardi et non jeudi, histoire de mettre la pression sur le gouvernement et le Grand Conseil. Détails de la mobilisation à définir. (2/2)
— Jordan Davis (@jordancdavis) 4 Décembre 2014