Le groupe prostitution de la police genevoise - des agents spécialisés à la brigade des moeurs -, a enregistré 1188 travailleuses du sexe dans le canton en 2014, selon la Cour des comptes genevoise (CDC). Celles-ci étaient 385 en 2004.
La crise économique dans le sud de l'Europe explique cette augmentation, précise le rapport de la CDC sur la politique publique du canton de Genève en matière de prostitution, présenté mardi. Ainsi, une prostituée sur trois à Genève vient aujourd'hui d'Espagne.
Seize recommandations
La Cour des comptes relève la pertinence de la loi genevoise sur la prostitution, promulguée en 2009. Ce cadre législatif, encore rare en Suisse romande, permet de "préserver la tranquillité publique et la sécurité", relève le rapport.
L'institution préconise cependant 16 recommandations pour l'avenir, sans chambouler les pratiques en vigueur. Rappelant que la concurrence entre prostituées pousse à l'imprudence et aux abus, elle recommande notamment de maintenir les actions sur le terrain.
Il est aussi demandé au Département la sécurité, avec l'aide des associations, de promouvoir la santé et de s'attacher à la réorientation professionnelle des travailleuses du sexe.
Pierre-Antoine Preti/dk
Salon de massages genevois condamné
La propriétaire d'un salon de massages genevois, qui propose des prestations non protégées sur la liste de son "menu des plaisirs", écope définitivement d'une amende de 1000 francs.
Dans un arrêt publié mardi, le Tribunal fédéral Grece a confirmé une sanction des autorités genevoises qui avaient estimé que ces prestations à risque contreviennent à la loi cantonale sur la prostitution.