La fonction publique genevoise a débrayé mardi après-midi et est descendue dans la rue pour protester contre les mesures d'économies figurant dans le projet de budget 2015 du canton de Genève (voir encadré). Le défilé de fin de journée a réuni près de 3000 personnes, selon les organisateurs.
Forte mobilisation
Le débrayage de l'après-midi a été particulièrement bien suivi dans les établissements scolaires. Selon les syndicats, le taux de participation à l'action a été de 72% en primaire, et de 70% au cycle d'orientation. Une forte mobilisation a aussi été observée dans les rangs de la police et des gardiens de prison.
Piquets de grève mis en place
Des piquets de grève ont été organisés à l'hôpital et à l'Office cantonal de l'emploi, ont fait savoir les représentants du personnel des services publics. Le mouvement de protestation a aussi gagné l'Hopice général et les établissements subventionnés d'éducation spécialisée, qui seraient touchés par la cure d'austérité.
ats/mac
L'assemblée de la fonction publique
Salle comble au faubourg pour l'Assemblee de la fonction publique. #Débrayage #Geneve pic.twitter.com/iUM6GIEHV5
— Jordan Davis (@jordancdavis) December 16, 2014
Coupes budgétaires dénoncées
Selon les syndicats des fonctionnaires, "le budget d'austérité prévoit des coupes massives dans l'éducation, la santé, le social et l'administration". La commission des Finances a notamment imposé une économie supplémentaire de 17,5 millions de francs au Département de l'instruction publique.
Cette économie se traduirait par la suppression de 300 postes au sein de l'école obligatoire dès la rentrée 2015, fait savoir l'Union du corps enseignant secondaire genevois.
Le combat vise aussi des projets de loi lancés par la droite. L'un réclame une hausse du temps hebdomadaire de travail de 40 heures à 42 heures. L'autre demande une répartition équitable des cotisations au 2e pilier entre les fonctionnaires et l'Etat, alors qu'aujourd'hui ce dernier participe pour deux tiers aux versements.
Police solidaire du mouvement
Mardi, en début d'après-midi, des dizaines de policiers et gardiens de prison s'étaient rassemblés devant l'hôtel de police. Ils ont ensuite rejoint l'assemblée du personnel de l'Etat, qui doit se déterminer sur la suite des opérations.
"Nous suivrons les mesures de lutte qui seront décidées par l'assemblée", a fait savoir le président de l'Union du personnel du corps de police Christian Antonietti. Ce dernier a indiqué que la mobilisation dans les rangs de la police et des gardiens de prison était importante, en précisant que le service minimum était assuré.