"Genève se situe au début d'une guerre du logement"

Un peu plus d'un an après avoir pris ses fonctions, le conseiller d'Etat genevois Antonio Hodgers défend sa stratégie en matière de logement. "Nous sommes au début d'une guerre du logement. J'espère que cela ne sera pas trop sanglant", a déclaré le ministre Vert chargé de l'aménagement, du territoire et de l'énergie, invité du Journal du Matin de la RTS. 

"Je ne suis issu d'aucun des milieux classiques de la guerre du logement, ni des milieux immobiliers ni des milieux de locataires qui marquent depuis des décennies le débat en matière de logement à Genève et qui symbolisent la paralysie actuelle", s'est-il défendu assumant une ligne politique "indépendante".

Plusieurs scrutins en vue

Les Genevois seront appelés à arbitrer le durcissement des fronts à travers plusieurs dimanches de votations, a relevé l'écologiste. Un des principaux enjeux sera, selon lui, la politique sociale en matière de logement.

Décrié par l'Association de locataires (Asloca) pour sa proposition de revoir la proportion de logements sociaux dans le futur quartier Praille-Acacias-Vernets (PAV), le ministre défend "une plus grande diversité plutôt que deux tiers de logements sociaux". Et défend à l'inverse la construction de logements sociaux dans des communes bourgeoises telles que Veyrier malgré les réticences de la municipalité.

Feuille de route

"Mon rôle est d'avancer malgré tout parce qu'aujourd'hui tout le monde est d'accord à Genève pour dire qu'on n'a pas assez construit de logements et qu'il est impossible pour un couple ou une jeune famille de trouver un appartement", insiste Antonio Hodgers.

Sur sa feuille de route, pas d'objectifs chiffrés en termes de logements, mais des mesures concrètes comme l'accélération des autorisations de construire et le déclassement de nombreux terrains. Enfin, le Vert mise sur des structures mixtes public/privé, qui fonctionnent en Suisse alémanique, et salue les communes "qui jouent le jeu".

jgal