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Le nombre de détenus a chuté de 18% en 5 mois à la prison de Champ-Dollon

La prison genevoise de Champ-Dollon.
La prison genevoise de Champ-Dollon a connu un record du nombre de détenus avec 903 personnes recensées pour 387 places en août 2014.
La prison de Champ-Dollon à Genève, qui a battu des records de surpopulation en 2014 avec 903 détenus pour 387 places, connaît une baisse de 18% du nombre de prisonniers, révèle la Tribune de Genève.

La prison genevoise de Champ-Dollon a vu le nombre de ses détenus chuter de 18% en cinq mois, révèle jeudi la Tribune de Genève. Le 6 janvier, elle comptait 734 pensionnaires alors qu'ils étaient encore 903 pour 387 places en août dernier, un record.

Cette diminution exceptionnelle est le fruit de choix politico-judiciaires, explique le quotidien.

"Grâce aux contrôles de police, nous avons purgé massivement les ordres d’écrou restés en rade des années. Les personnes concernées sont arrivées en fin de peine", a expliqué Olivier Jornot.

Personnes en situation irrégulière moins visées

L’Office cantonal de la détention l’atteste: "Nous avons constaté 100 sorties supplémentaires entre le 1er et le 2e semestre 2014, dont 91 sont des fins de peine", livre sa directrice générale, Michèle Righetti.

Autres éléments de la baisse: la traque aux personnes en situation irrégulière a été assouplie (lire encadré) et le nombre d'arrestations en flagrant délit des délinquants de rue a aussi diminué.

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Les éléments de la baisse

Les peines privatives de liberté ne sont plus prononcées depuis le mois de septembre pour des personnes en situation irrégulière qui n’ont jamais commis d’autres infractions que celle sur la loi sur les étrangers.

"Nous continuons à harceler les délinquants de rue, et moins les personnes qui ne violent que la loi sur les étrangers", a encore déclaré le procureur général Olivier Jornot. Le nombre d'arrestations en flagrant délit de délinquants de rue est toutefois aussi en baisse.

La question est de savoir si les voleurs à la tire ont délaissé leur terrain de prédilection ou si la traque a faibli.

La police n’a en tout cas «absolument pas relâché ses efforts», assure le porte-parole de la police genevoise, Silvain Guillaume-Gentil.

Mais le résultat au final est que le nombre de mises à disposition au Ministère public est passé de 500 par mois en 2013 à 400/450 par mois en 2014.