A Genève, les requérants d'asile hébergés dans des abris de la Protection civile (PC) n'en peuvent plus. Certains ont passé des mois sous terre. Ils ont par conséquent adressé une liste de doléances aux autorités pour condamner les conditions suivantes: manque de lumière, promiscuité, insalubrité.
"On a besoin de lumière!" "On a besoin d'air!", tels étaient les slogans d'une centaine d'entre eux massés devant les bureaux de l'Hospice général à Genève lundi.
A la lumière des néons
"Notre vie est sans dessus dessous. On se réveille la nuit. Le jour, on dort. Il y a deux douches pour soixante personnes. Six toilettes pour 60 personnes, et elles sont toujours sales", a par exemple expliqué un Soudanais à la RTS. Ce dernier a passé deux mois dans un abri éclairé par des néons.
Genève a dû rouvrir les abris PC genevois au mois d'octobre pour faire face à l'afflux de réfugiés. Le conseiller d'Etat Mauro Poggia évalue la possibilité d'ériger des structures préfabriquées pour pallier aux besoins. Mais le financement n'est pas assuré.
Jordan Davis
"Humainement insatisfaisant"
Ariane Danielle Merkelbach, directrice de l'aide aux migrants de l'Hospice général genevois, dénonce cette situation: "Je ne peux que répondre qu'il est effectivement, pour nous Hospice général, très insatisfaisant de devoir loger des personnes en abri de protection civil, c'est humainement très insatisfaisant."