Les taxis genevois demandaient à la justice de faire cesser les activités de la société de voiturage avec chauffeur Uber. La justice n'a pas accédé à leur requête, estimant qu'il n'y avait pas de dommage, a indiqué vendredi Jacques Roulet, avocat des taxis.
Le tribunal a aussi fait savoir qu'Uber n'a jamais présenté ses activités comme un service de taxis et qu'il n'existe pas de preuves de dumping sur les prix de sa part.
Le temps presse
Dans son jugement, la cour a renvoyé la balle au Département de la sécurité et de l'économie (DSE), chargée de faire respecter la loi sur les taxis, a résumé Jacques Roulet.
Un recours va être déposé au Tribunal fédéral contre ce refus de prendre des mesures provisionnelles urgentes, a fait savoir l'homme de loi dans l'émission Forum de la RTS, espérant que l'administration genevoise va agir.
Le temps presse, a-t-il souligné, car la colère gronde chez les taxis et des débordements pourraient se produire si des mesures de contrainte ne sont pas prises rapidement par le canton.
Différence d'interprétation juridique
A noter que les autorités genevoises considèrent le service d'Uber comme illégal. Le service du commerce a d'ailleurs mené des contrôle sur une vingtaine de chauffeurs d'Uber l'automne dernier, avec des amendes qui pourraient s'élever à des milliers de francs.
Uber, pour sa part, n'a pas immédiatement réagi à la décision genevoise, mais la société californienne a toujours maintenu que ses services étaient parfaitement légaux. Elle aurait mis d'importantes ressources à disposition pour défendre ses chauffeurs inquiétés par les autorités.
ats/dk
Uber à la conquête de la Suisse romande
Uber a commencé ses activités à Genève en septembre 2014. Quelques mois plus tard, à la fin janvier 2015, elle s'est lancée à Lausanne.
La société, qui offre un service de voiturage avec chauffeur via une application pour smartphone, est déjà présente dans plus de 200 villes dans le monde.