Jusqu'à présent, les démarches entreprises par la municipalité de Genève auprès de la juridiction administrative française pour fermer la centrale du Bugey se sont avérées infructueuses.
"Nous avons donc décidé de passer à la vitesse supérieure", a déclaré le conseiller administratif de la Ville de Genève, Rémy Pagani.
Les services d'une ex-ministre française
Pour mener son combat devant les tribunaux, l'exécutif a mandaté l'ancienne ministre française de l'environnement Corinne Lepage. L'avocate avait déjà défendu la municipalité dans sa lutte contre Superphénix, le surgénérateur de Creys-Malville (Isère), mis à l'arrêt en 1998.
Selon Corinne Lepage, une des possibilités serait de déposer une plainte pénale contre Electricité de France (EDF), l'opérateur de la centrale du Bugey.
La municipalité a pour l'instant échoué dans ses tentatives de faire arrêter l'exploitation de la centrale, en fonction depuis 43 ans, et d'empêcher que le site devienne un lieu d'entreposage de déchets radioactifs.
ats/hend
La ville espère le soutien du canton
La Ville de Genève espère qu'elle sera soutenue dans ce dossier par le canton de Genève. Dans ce combat, la municipalité se trouve en tout cas aux côtés des militants antinucléaires de l'Ain, qui ne ménagent pas leurs efforts pour que la centrale du Bugey soit définitivement mise à l'arrêt.
Le Bugey est l'une des plus vieilles centrales nucléaires encore en activité en France, avec celle de Fessenheim, a rappelé la militante écologiste Elisabeth Brenière. Elle se trouve dans une zone sismique de niveau 3, inondable et à proximité d'industries à risques, a-t-elle précisé.