A l'approche du second tour des élections communales genevoises du 10 mai, le thème des travailleurs "frontaliers" continue à cristalliser les débats, notamment sous la houlette du Mouvement citoyens genevois (MCG).
L'émission Factuel de la RTS a demandé aux administrations des 45 communes du canton combien d'employés elles comptent et quelle proportion d'entre eux habitent de l'autre côté de la frontière.
Se basant sur les chiffres livrés par 37 des 45 communes (voir encadré) dont les plus importantes, il apparaît que le taux de frontaliers, au sens strict, c’est-à-dire selon la définition officielle, s'établit à 4% des 6385 employés communaux scannés. Si l'on élargit la notion de "frontaliers" à toutes les personnes – même les Suisses - qui habitent de l'autre côté de la frontière, ce taux atteint 13% (825 personnes**).
N.B. Les communes qui ont refusé ou n'ont pas eu le temps de répondre ne figurent pas sur ce graphique.
Barre des 10%
A considérer par exemple les données fournies par la commune d'Onex (plus de 17'000 hab.), dont le MCG Eric Stauffer est conseiller administratif, il s'avère que sur les 176 employés communaux, 17 sont frontaliers; un seul de ces derniers n'étant pas suisse. Ainsi, à peine moins de 10% des employés vivent en France voisine.
Le taux onésien (9,66%) se situe en-deçà de celui de la plupart des grandes communes du canton, Versoix et ses 3,4% excepté (plus de 13'000 hab.): 13,1% à Genève (537 frontaliers "au sens large" pour 4096 employés), 14,4% à Vernier, 17,9% à Meyrin, 17,1% à Lancy, 11,9% à Bernex ou 14,1% à Thônex.
En revanche, Onex compte un taux supérieur à la moyenne d'employés "frontaliers" suisses, établi à 9% en moyenne pour l'ensemble des communes du canton de Genève.
Aïna Skjellaug et Loïs Siggen-Lopez/gax
** Chiffres correspondant au nombre de personnes, non aux "équivalents plein temps" (EPT).