Les frontaliers doivent choisir le système de santé suisse ou français pour s'assurer. Ces travailleurs plébiscitaient auparavant le système français et le basculement annoncé avait suscité certaines frustrations et craintes. Mais la "Sécu" reste privilégiée malgré tout, assure le Service d'assurance maladie du canton de Genève.
Craintes d'afflux massif infondées
"On pensait qu'il y aurait un afflux massif de nouveaux frontaliers, puisque ceux qui avaient déjà choisi le système français avec des assurances françaises n'ont pas eu la réouverture du droit d'option pour revenir à la LAMal", note le conseiller d'Etat en charge de la Santé Mauro Poggia. "Et on est surpris de voir que finalement, le système de la Sécurité sociale semble intéresser davantage ces nouveaux frontaliers que le système LAMal."
La "Sécu", possible bonne affaire
La cotisation à la Sécurité sociale peut paraître chère au premier abord (6% actuellement et bientôt 8% du revenu). Mais avec certains abattements et une couverture pour tous les membres de la famille, elle peut être une bonne affaire - sauf pour les personnes aisées.
"Ceux qui ne veulent pas venir, ce sont les très gros salaires (…) qui ont pris d'autres dispositions pour aller s'installer en Suisse", constate Guylaine Riondel Besson, juriste au Groupement transfrontalier européen.
L'année dernière, Genève a effectivement enregistré un afflux de Suisses qui rentraient de France - presque 2500 au total - en hausse d'environ 60%.
Jordan Davis/oang