Ce chiffre a été annoncé lundi par le canton de Genève à la quinzaine de communes suisses et françaises concernées, lors d'une séance d'information.
D'ici 15 ans, ce sont ainsi 6000 personnes de plus qu'aujourd'hui qui seront affectées par le trafic aérien et pour qui les limites sonores dépasseront le seuil acceptable. Et les 25'000 déjà touchées aujourd’hui verront leurs conditions s’aggraver nettement si Cointrin poursuit sa croissance comme il le souhaite apparemment.
La zone de nuisances s’étendra au-delà des frontières actuelles à plusieurs nouvelles communes comme Aire-la-Ville, Chancy, Avully ou Cartigny.
Volonté de limiter la progression des vols
Plusieurs élus communaux ont en conséquence manifesté leur volonté de plafonner les vols annuels à 235'000 à l’horizon 2030, soit une augmentation de 45'000 par rapport à l’heure actuelle. Cette augmentation entend répondre aux besoins estimés du bassin local, selon une étude mandatée. La démarche est soutenue par Berne et plusieurs départements cantonaux ont été chargés d'étudier l'impact sur l'environnement et la population.
La capacité de l’aéroport sera accrue par l’augmentation de la cadence des vols. Mais la construction de nouveaux terminaux reste une option envisagée, selon une source proche du dossier.
Il faut rappeler que Genève Aéroport génère une part important du PIB local. Ce sont des milliards de francs de retombées annuelles directes et indirectes que l’Etat ne voudrait pas voir s’envoler.
Laetitia Guinand/oang