Apparemment, ça ne s'était jamais vu. L'assemblée des directeurs de collèges genevois a spontanément décidé de réformer le secondaire. Et de supprimer notamment les examens semestriels de décembre dès la rentrée prochaine.
Une décision éminemment politique, qui, selon des observateurs, ne leur appartient toutefois pas. Surtout quand on sait l'effet de ce type de réorganisation parmi la population. Ainsi, en septembre dernier, une bonne partie des syndicats, associations de parents et d'élèves se sont retrouvés dans la rue pour contester fermement les conditions de redoublement prises par la cheffe du département. Et c'est sans parler de la réorganisation des établissements au début de l’année.
Des futurs cadres de l'Instruction publique parmi les "frondeurs"
Selon nos informations, la numéro deux de l’instruction publique, qui entrera en fonction en 2016 et dirige encore aujourd'hui le Collège de Saussure, a par ailleurs contribué à prendre cette décision minant en quelque sorte le pouvoir de la conseillère d'Etat. On peut citer aussi parmi les frondeurs, le directeur du collège où enseignait Anne Emery-Torracinta. Et qui devrait lui aussi intégrer l'Instruction publique à son plus haut niveau.
De son côté, la cheffe du département admet que des directeurs ont bien diffusé cette information à l'interne. Et reconnaît que des réflexions existent au sujet de l’évaluation. Mais rien de concret n'entrera en vigueur, et sans consultation préalable, avant la rentrée 2016.
Laetitia Guinand