Alors que les prix de vente des biens immobiliers n'ont cessé de grimper dans le canton de Genève depuis le début des années 2000, ils ont commencé à descendre cette année, en réponse aux différentes mesures de restriction prises depuis 2012 au niveau fédéral.
Pour les biens immobiliers ordinaires, la majorité des chutes sont de l'ordre de 10 à 20% en un an, mais elles peuvent atteindre 30% dans certains cas. Dans l'immobilier de luxe, la baisse peut toucher les 35% (voir encadré).
Par ailleurs, le nombre d'offres qui n'aboutissent pas, faute de financement, sont en hausse, a constaté Nicolas Grange, administrateur de la régie Grange et Cie.
Une baisse lente mais ferme
Les prix baissent lentement et la situation devrait perdurer. Le risque d'une chute du marché n'est pas à écarter, a même confié Christophe Aumeunier, le secrétaire général de la chambre genevoise immobilière.
Néanmoins, pour les vendeurs, il s'agit actuellement principalement de manque à gagner. Seuls la vente de biens acquis entre 2011 et 2013 pourrait constituer une perte.
Malgré cette correction, le niveau moyen des prix pratiqués dans le canton reste élevé.
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Les récents coups de frein
- 2e pilier: les 20% de fonds propres demandés par les banques ne peuvent provenir que pour moitié du 2e pilier (et non plus en totalité)
- amortissements de la dette: les intérêts à rembourser sont plus élevés
Le cas de l'immobilier de luxe
Les biens immobilier de luxe (entre 9 et 20 millions la villa) dans le canton de Genève ont vendus 20 à 25% moins cher en 2014 qu'en 2013, selon une étude de Cardis-Immobilier et Sotheby’s International Realty publiée en début du mois.
La chute est particulièrement forte dans les communes de Cologny et de Collonges-Bellerive, où le prix du mètre carré a baissé de 36%.
Les causes de ce phénomènes seraient ici à trouver dans le franc fort et, surtout, dans les pressions internationales liées à l'évasion fiscale.