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L'élu genevois Eric Stauffer condamné pour infraction à la loi sur les stupéfiants

Capture d'écran de la vidéo d'Eric Stauffer où le MCG filme en caméra cachée l'achat de cocaïne aux Pâquis. [Youtube]
Eric Stauffer condamné pour achat de cocaïne / Le 12h30 / 1 min. / le 28 mai 2015
Le Ministère public genevois a reconnu le MCG Eric Stauffer coupable d’infraction à la loi fédérale sur les stupéfiants, a appris la RTS jeudi. En cause: la vidéo d'un achat simulé de cocaïne aux Pâquis.

Le président d'honneur du Mouvement Citoyens Genevois (MCG) a été condamné à 45 jours amende avec sursis, ainsi qu'à une peine pécuniaire.

En 2013, il avait tourné à des fins électorales - comme candidat aux élections cantonales  - une vidéo destinée à prouver l’insécurité régnant dans les rues de Genève. Il y faisait acheter des boulettes de cocaïne à un dealer des Pâquis, mais l’acheteur était en réalité un membre du MCG et Eric Stauffer avait ensuite contacté la police pour arrêter le vendeur.

Vers un procès public

Le président d'honneur du MCG et son acolyte ont été condamnés par ordonnance pénale datée du 18 mai. Mais ils ont fait opposition, avec un effet suspensif et un procès public à la clé.

François Canonica, avocat du membre MCG condamné aux côtés d'Eric Stauffer, traite l’ordonnance de "gadget" ayant pour vocation d’asseoir une autorité. En matière d’infraction pénale, l’intention compte. Et ici la volonté était médiatique, rappelle l'avoué.

"Amateurisme" du procureur?

Eric Stauffer, qui prépare sa campagne pour les élections fédérales, trouve pour sa part "regrettable" que le procureur général Olivier Jornot continue de faire de la politique politicienne au poste qu’il occupe et regrette une ordonnance frappée selon l’expert d’amateurisme.

>> Lire aussi : Les MCG Eric Stauffer et Roger Golay tous deux en lice pour le National

Laetitia Guinand

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Explications du Ministère public

Le Ministère public genevois a confirmé à la RTS la condamnation et la peine pour Eric Stauffer, ainsi que la possibilité d'une opposition dans les dix jours.

"Le contexte de campagne électorale dans lequel l'infraction est intervenue n'influence pas la qualification des faits", précise-t-il, rappelant que "seuls les policiers sont habilités, en vertu du code de procédure pénale, à conclure des transactions fictives de stupéfiants, dans le but de confondre des dealers".

Le Ministère public précise encore que "l'ordonnance doit être communiquée au Conseil d'Etat, dans son rôle d'autorité de surveillance des communes, étant donné que M. Stauffer est conseiller administratif".