Il s'agit d'une suite de l’affaire Bouvier, a expliqué le ministre de tutelle des Ports Francs.
"Face aux risques accrus de blanchiment et, surtout, au problème d’image (...), il fallait qu’elle abandonne cette mentalité de forteresse dans laquelle elle s’était retranchée ces dernières années", a expliqué le conseiller d'Etat en charge du Département de la sécurité et de l’économie dans les colonnes du Matin Dimanche.
Plateforme de l'art international
Les Ports Francs représentent 150’000 mètres carrés d’entrepôts, dont la moitié est sous douane.
"Genève est devenue une des principales plates-formes mondiales du marché de l’art international. Or, nous ne voulons pas attendre que ce marché de centaines de milliards de francs s’autorégule ou, a contrario, que des instances internationales (...) sanctionnent ces activités, comme elles l’ont fait pour les banques", a averti Pierre Maudet.
ats/kkub
Du ressort de la Confédération
Pierre Maudet souligne que le contrôle de l’activité des Ports Francs de Genève relève du pouvoir fédéral et, plus précisément des douanes suisses. Or, ces dernières manquent d’effectifs pour inventorier tout ce qui entre dans les Ports Francs.
Genève sollicitera la Confédération afin que cette dernière dégage davantage de moyens.
Rappel de l'affaire Le Coultre
Le patron de Natural Le Coultre, Yves Bouvier, a été mis en examen par la justice monégasque pour "escroqueries" et "complicité de blanchiment".
Il est accusé par l'oligarque russe Dmitri Rybolovlev d'avoir surfacturé des toiles de grands maîtres qu'il lui achetait. Il préside au plus important locataire des Ports Francs des Acacias, le groupe Natural Le Coultre.