La compagnie procédera à des aménagements afin de continuer légalement ses activités à Genève, selon les demandes du Département de la sécurité et de l'économie.
Uber n'offrira par exemple plus l'accès à son application aux taxis genevois, de service public ou privé. Par ailleurs, seules les limousines conduites par des professionnels autorisés pourront se connecter, afin de "dissiper toute confusion pour les consommateurs, qui sauront notamment que leurs chauffeurs ne peuvent pas utiliser les voies de bus", a détaillé la société.
Moderniser le cadre législatif
L'application donnait aussi une fourchette de prix au client pour sa course. Or la loi ne prévoit que l'utilisation d'un taximètre ou un prix convenu à l'avance avec le passager.
La société affirme vouloir se conformer aux décisions de justice et à la réglementation genevoise, mais également vouloir défendre fermement ses intérêts "en attendant qu'un cadre législatif moderne soit adapté".
Satisfaction des autorités genevoises
"On va vérifier les changements annoncés par Uber, mais ils placeraient Uber dans la légalité", a réagi le conseiller d'Etat Pierre Maudet mercredi soir dans l'émission Forum.
jvia
Un service illégal ?
L'arrivée d'Uber à Genève en septembre 2014 a créé de nombreux remous et a poussé les autorités à s'interroger sur le système des taxis.
Le Service du commerce du canton de Genève (Scom) avait estimé en mars dernier que l'application violait la loi cantonale sur les taxis. La compagnie avait ainsi été sommée de stopper ses activités, mais ne s'était pas pliée à la demande.
Le conseiller d'Etat Pierre Maudet avait alors indiqué que ses services étaient "en train d'élaborer depuis plusieurs mois une nouvelle loi qui permettra à Uber de déployer ses activités à Genève de manière totalement légale".
Dans le même temps, une pétition munie de 15'000 signatures en faveur du maintien des services d'Uber avait circulé dans le canton.
Le règlement communal adapté à Lausanne
Les autorités des communes de la région lausannoise ont décidé mardi que leur règlement sur les taxis serait aussi appliqué aux services de particuliers via des plateformes électroniques comme UberPop.
Désormais, tout particulier proposant un service de transport de personnes contre rémunération sur le territoire de l'Association de communes de la région lausannoise devra répondre aux conditions d'accès à la profession de chauffeur de taxis posées dans le règlement communal.